INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES : VERS UN OLIGOPOLE RENFORCE
Le ministre de l’industrie, Roland Lescure, a annoncé un énième plan de 500 millions d’euros, pour venir au secours des industries agroalimentaires. « Déficit de compétitivité » « nous avons trop de petites entreprises », le tableau noir dressé par le ministre ne vise qu’à accélérer la concentration du capital agroalimentaire pour renforcer l’oligopole formé par les grands groupes.
L’industrie agroalimentaire est passée du 2ème au 6ème rang des exportateurs agroalimentaires mondiaux en quelques années. Notre excédent commercial agroalimentaire ne repose plus que sur deux secteurs, les céréales et les vins et spiritueux. Les aides précédentes étaient déjà dédiées au renforcement de la compétitivité des entreprises et au gain de parts de marché à l’export. Est-ce un problème de compétitivité ? Les entreprises ne se portent pas si mal que veut nous le faire croire le ministre. Selon les chiffres de l’Insee, le taux de marge (excédent brut d’exploitation sur la valeur ajoutée) des entreprises agroalimentaires a augmenté de quinze points et atteint sont plus haut niveau depuis quinze ans à 44,7 %. Ces chiffres sont l’illustration de l’échec patent des stratégies patronales qui mettent à mal le potentiel industriel national pour enrichir une minorité. Comment analyser autrement la présence de multinationales, françaises ou à capitaux étrangers, comme Mondelez, Danone, Nestlé, Unilever, Bel, Lactalis, Ldc, Bigard…, dont on ne peut nier la solidité financière, qui ne concourent pas à garantir une alimentation saine et diversifiée et à construire des coopérations internationales solidaires ! Qu’apportent ces transnationales à l’économie nationale et aux populations ?
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