CHEQUE ALIMENTAIRE : CHARITE BIEN ORDONNEE...
Après avoir été approuvée par Macron et vite reléguée au fond d’un tiroir, la proposition de la convention citoyenne d’un chèque alimentaire revient au-devant de la scène à la faveur d’une inflation qui risque fort de dépasser largement les 10 % à la fin de l’année.
D’une part, la Fnsea n’hésite pas à s’en faire un promoteur zélé réclamant même sa pérennité dans le temps. Elle en appelle à la solidarité !!! une solidarité bien pensée… pour servir les intérêts des agriculteurs. Alors même que le patronat agricole freine des quatre fers pour appliquer les augmentations du Smic, que les grilles de salaires sont écrasées, les conventions collectives rognées, que la quasi-totalité des ouvriers agricoles gagnent le Smic, il fait campagne, outrageusement, pour que l’État mette en place le chèque alimentaire avec un coût budgétaire que la Fnsea évalue à 6 milliards d’euros. Ce chèque alimentaire serait donc financé par la population et donc par les salariés qui, par ailleurs, multiplient les mobilisations pour des augmentations de salaire.
D’autre part, charité bien ordonnée commence par soi-même, la Fnsea plaide pour une aide ciblée sur les produits agricoles frais, s’ouvrant ainsi par la même occasion des débouchés pour ses produits. Un de ses arguments cible le fiasco des lois Egalim promues par Macron. Échec patent s’il en est, dont elle est en