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"CONDITIONNALITE SOCIALE" DE LA PAC : UN VIDE ET UN BIDE

jeudi 2 décembre 2021

La réforme de la Pac, pour la période 2023-2027, vient d’être adoptée définitivement après de longues tractations. Dans cette période où s’affirment de plus en plus les responsabilités du système capitaliste surexploitant les êtres humains, la nature, les sols et la biodiversité, l’Europe du capital persiste et signe la poursuite d’une agriculture soumise aux lois du marché capitaliste.

Plus des deux tiers des aides directes seront toujours versés à l’hectare, poussant à la concentration agraire. Si 30 % des aides sont conditionnées au respect de mesures environnementales, les normes sont insuffisantes pour rompre avec les logiques mises en œuvre depuis plusieurs décennies. Aucune mesure de régulation des marchés n’est prise. L’instabilité des prix et des marchés devenue la règle est en complète contradiction avec l’exigence de conditions stables, sur le temps long agricole, pour engager un autre type de développement agricole garantissant la souveraineté alimentaire nationale, l’accès à une alimentation saine et diversifiée à des prix socialement acceptables, une rémunération juste aux travailleurs de la terre...

L’exercice du plan stratégique national, imposé par la Commission de Bruxelles, ne peut être assimilé à une « renationalisation ». C’est oublier un peu vite que ce n’est qu’une déclinaison nationale insérée dans le carcan des orientations libérales de la Pac. Preuve s’il en est de la « conditionnalité sociale » des aides. La demande des organisations syndicales de salariés et de certaines organisations professionnelles