Depuis 2020, pendant les confinements, les salariés « premiers de corvée » de l’agriculture et de l’agroalimentaire ont travaillé la peur au ventre pour eux et leur famille, trop souvent sans aucune protection. En 2021, les chiffres ont parlé. Les richesses créées, transformées en cash sont, pour la plupart, allées directement dans les coffres forts des patrons et des actionnaires, significatif de la logique capitaliste. Les besoins légitimes des travailleurs ont eu pour seules réponses des augmentations de salaire se situant entre 0 et 1 %. Le patronat de nos professions, « gonflé à bloc » par les cadeaux sociaux et fiscaux octroyés par le Président des riches, exprime une arrogance qui atteint des sommets. Et certains s’étonnent de la colère qui monte.

Les salaires dans les industries agroalimentaires sont 20 % inférieurs à ceux du reste de l’industrie. C’est encore pire pour les salaires de l’agriculture où 80 % des salariés sont payés autour du Smic. Le 1er octobre dernier, après la revalorisation automatique du Smic, nous avons fait le constat sans appel que dans 35 de nos 44 conventions collectives nationales, les grilles de salaires comportent de 1 à 14 coefficients, niveaux ou échelons, en-dessous du Smic. Notre organisation a immédiatement formulé par écrit l’exigence de la tenue, partout, de négociations salariales. « Circulez y’a rien à négocier ! » tel est le