Le baromètre de la pauvreté, réalisé par Ipsos pour le Secours Populaire montre qu’un tiers de la population a vu ses revenus baisser de l’ordre de 20 % en moyenne depuis le début de la pandémie. Selon l’Unaf (Union nationale des associations familiales), 55 % des ménages suivis ont vu leurs dépenses mensuelles augmenter de 200 € en moyenne : alimentation, équipement numérique pour la scolarité des enfants… Famille Rurale fait savoir qu’en un an, le prix des fruits a augmenté de + 17 % et le prix des légumes, lui, s’est accru de + 4 %. Par ailleurs, on estime à 230 € mensuel pour un foyer de quatre personnes le coût des masques sanitaires rendus obligatoires du fait du Covid. A cela se rajoutent le forfait de 18 € aux urgences, l’augmentation des mutuelles, des assurances….

Le Secours Populaire note également que 65 % des français les plus modestes se restreignent sur la qualité de leur alimentation. Parmi eux 25 % se restreignent sur la quantité.

On ne peut que s’insurger contre les propos outranciers de la ministre du Travail qui claironne après la décision du gouvernement d’augmenter le Smic de 0,99 % au 1er janvier 2021, soit 15 € brut par mois, « Il faut aussi avoir en tête qu’on a une inflation qui est proche de zéro et donc c’est la plus forte hausse de pouvoir d’achat depuis les 10 dernières années ».

Quel mépris alors qu’un million de personnes a basculé dans la pauvreté depuis le début de la pandémie, et s’ajoute ainsi aux 9,3 millions de personnes vivant déjà au-dessous du seuil de pauvreté !

Notre fédération a dénoncé dès mars 2020 « la valse des étiquettes » et l’augmentation vertigineuse des