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Cession de Herta. Nestlé fait son marché

vendredi 14 février 2020

La décision de Nestlé confirme sa stratégie de vampiriser des activités, tirer le maximum de profit tout en recherchant des activités toujours plus rentables. Début 2019 c’était le « tour » de Herta, le groupe annonçait lors de la publication de ses comptes sa volonté de se débarrasser de la partie « Charcuterie et Carné ». Les produits menacés sont notamment le jambon, les saucisses et les lardons. Une gamme qui affiche depuis de nombreuses années de très bons résultats. Les ventes progressent largement et accaparent une part plus grande du marché avec 96 % de taux de notoriété, Herta est la première marque en France. Un million de produits sont vendus chaque jour. Le groupe qui a fait état d’un bond de son bénéfice net en 2018 (+ 41,6%) culmine à 8,9 milliards d’euros. Il en veut toujours plus. Depuis quelques années déjà, le groupe a flairé mais aussi contribué à l’émergence d’un potentiel énorme de profits via le végétal : certainement l’explication de son adage : « Bon, Beau, Sain ». Les actionnaires se frottent les mains.

Objectif premier, une vente par appartement qui rapporte. Selon la presse spécialisée, Nestlé en voulait entre 700 millions et un milliard d’euros. Son appétit incommensurable et la crise de la viande porcine l’ont conduit à revoir ses intentions autour de 500 millions d’euros. Bigard et sa proposition à hauteur de 300 millions a vite été écarté. Fin 2019, Nestlé annonçait avoir conclu un accord avec le groupe espagnol Casa Tarradella en vue de créer une coentreprise (40-60) dont le siège sera situé en Espagne. En fait, le groupe veut conserver les produits végétariens d’Herta, les steaks de soja, les boulettes de légumes et autres nuggets de lentilles et pâtes à gâteaux et à tarte, à pizza notamment. Nestlé liquide les produits carnés, la viande ne l’intéresse plus. Son réorientation stratégique,