Daunat (02). Les salariés avec la CGT et la CFDT en lutte depuis 7 jours
Daunat, tout le monde connaît, ce sont les sandwichs et les salades. Cette entreprise fait partie du groupe Norac qui détient entre autre « La Boulangère et les crêpes Wahoo », un chiffre d’affaires de près de 250 millions d’euros et parmi les 500 plus grosses fortunes de France. Fortune estimée par le magazine Challenges en 2017 à 170 millions d’euros, en hausse de 21,43 % par rapport à 2016 !
Pour les salariés qui créent les richesses, la situation est tout autre. Des salaires « au ras des pâquerettes », des conditions de travail d’un autre temps, une organisation du travail 6 jours sur 7, une flexibilité à outrance… Alors, la colère qui montait depuis des mois s’est traduite en action. Deux jeunes militants, l’une de la CGT, l’autre de la CFDT, désignés représentants syndicaux de leur section depuis quelques mois, ont invité leurs collègues à se mobiliser pour faire valoir leurs revendications.
A partir du lundi 2 avril, la grève a été lancée par le service « hygiène nuit », puis rejoint par la production pour le même combat. Les agents de production doivent être à la disposition de l’entreprise 6 jours sur 7, donc aucune vie de famille. Leurs conditions de travail sont déplorables, des lignes de fabrication souvent en panne, des attentes pouvant aller jusqu’à 50 mn debout dans le froid, le temps de pause imposé au bon vouloir du chef de production, des salaires ridiculement bas qui ne tiennent pas compte de leurs compétences et savoir-faire.
Les salariés de nuit affectés au nettoyage manipulent des produits chimiques. Ils doivent démonter et remonter les machines, ce qui demande la reconnaissance de leur savoir-faire sur la fiche de paie. Leur métier d’hygiéniste n’est pas du tout reconnu et leurs conditions de travail sont désastreuses. Plus d’eau chaude après 4h de nettoyage, les ballons trop petits sont vides et les vapeurs d’eau, mélangées aux produits chimiques, engendrent un brouillard épais qui les fait suffoquer car les extracteurs sont obsolètes !
Les techniciens de maintenance compétents et dévoués ne sont pas reconnus. Manque de matériel, d’outils, pas de