Salariés agricoles. Urgences sociales
Le 27 février 2018, une délégation fédérale, conduite par Diane Grandchamp, secrétaire fédérale, a visité le Salon de l’agriculture. Lors de plusieurs rencontres, elle a réaffirmé les exigences revendicatives légitimes des salariés de la production agricole. Les gouvernements successifs et le patronat, notamment dans la dernière période, s’attaquent aux droits et garanties collectives des travailleurs. Et les opérations de division entre catégories sociales, développées par Macron au Salon de l’agriculture, correspondent à des politiques régressives pour tous. Les ordonnances Macron, combattues avec fermeté par la Cgt visent à rayer les acquis sociaux arrachés par des décennies de luttes et bâillonner les salariés en réduisant drastiquement les droits syndicaux.
Pour une couverture collective de haut niveau
Les négociations en cours pour une couverture collective nationale en production agricole ont des enjeux importants. La Cgt est engagée dans ces négociations en portant les revendications des salariés. Le regroupement des conventions ne doit pas être l’occasion de tirer vers le bas les couvertures conventionnelles. Les acquis gagnés dans les conventions collectives territoriales doivent ainsi être garantis et améliorés, c’est une exigence incontournable. En agriculture, comme dans tous les secteurs, des droits sociaux et syndicaux du XXIème siècle doivent être gagnés.
Pour de véritables augmentations de salaires
Proche du 0 %, les augmentations de salaires 2018 en production agricole n’atteignent même pas le niveau de la faible augmentation du Smic. Certains prônent même la disparition du Smic. Qu’en serait-il, alors que la majorité des salariés agricoles sont payés au Smic et les grilles de salaires écrasées. Il y a urgence à ce que les qualifications des salariés soient reconnues, avec une classification qui prenne en compte notamment la formation initiale, continue et l’expérience.