Pourvoir d’achat : toujours en berne !

Le gouvernement se gargarise en annonçant que le montant du Smic en 2018 sera en hausse de 1,24 % et les services de Pénicaud en rajoutent concernant les fiches de paie de janvier en manipulant les chiffres entre salaire brut et salaire net. Ceux qui pourraient se laisser prendre par la démagogie ministérielle tomberont vite de l’armoire.

Les salariés, payés au Smic, nombreux dans nos professions, n’auront même pas de quoi couvrir les augmentations du prix du gaz et de l’essence programmées pour janvier. Peut-on vivre aujourd’hui avec 1 173 € par mois ? Pour la CGT, pour les travailleurs et leur famille, c’est non.

Réactualisé chaque année pour tenir compte de l’inflation, le Smic peut bénéficier d’un coup de pouce accordé par le gouvernement. Le dernier a eu lieu en 2012. Cette année encore, ça sera ceinture. S’appuyant sur un rapport idéologique et aux connotations Medef, le comité d’experts préconise de « s’abstenir de tout coup de pouce afin de ne pas fragiliser les améliorations en cours sur le front de l’emploi ». Ces propos confirment à quel point le Smic est menacé et l’utilisation forcenée du chantage continuel au chômage.

L’inflation ressentie par les ménages va bien au-delà des estimations de l’Insee. Selon nos calculs basés sur l’augmentation des prix des produits à la consommation courante et ceux y afférant (logement + 3,9 %, transport + 8,6 %, alimentation presque 2 %, énergie + 5,5 %...), l’augmentation globale des prix impactant le pouvoir d’achat se situe à près de 3 % pour 2017, soit 3 fois l’indice Insee utilisé par le patronat et le gouvernement pour imposer l’austérité salariale.