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Etats généraux de l’alimentation. L’enfumage continue

vendredi 22 décembre 2017

La clôture des États généraux de l’alimentation s’est faite plus discrète que leur mise en place. Ils avaient été ouverts par le Président Macron, ils ont été clôturés par le Premier ministre et le ministre de l’Agriculture. Et pour cause ! Ce chantier de plusieurs dizaines de réunions en moins de cinq mois, accouche de milliers d’articles de presse dont se targue le ministre, comme si ceux-ci remplissaient les assiettes. Cette montagne médiatique, annoncée comme donnant lieu à des mesures « révolutionnant » la répartition de la valeur ajoutée, assurant l’accès des consommateurs à une alimentation saine et de qualité, a en fait accouché d’une souris.
On pouvait déjà s’en douter avec l’annonce, à grands renforts de publicité, d’une charte de bonne conduite adoptée par la FNSEA, Coop de France (coopération agricole), l’ANIA (association patronale des industries agroalimentaires) et la FCD (grande distribution), qualifiée « d’accord historique », mais qui n’est rien d’autre qu’un engagement à respecter le cadre législatif à venir. Ce qui est la moindre et bien peu de choses.

Quant aux mesures concrètes annoncées par le gouvernement, elles se limitent à l’encadrement des promotions et à l’augmentation du seuil de revente à perte en guise de répartition plus équitable de la valeur entre les différents acteurs des filières agroalimentaires.

Les salariés ont été ostensiblement ignorés tout au long du processus, ignorance confirmée par un silence assourdissant dans le discours de clôture du ministre de l’Agriculture. Ils ne feront donc pas partie de cette répartition, alors que ce sont eux qui créent la plus grande part de cette valeur. Ces mesures, qui feront l’objet d’une loi par ordonnances, se traduiront à l’évidence par une augmentation des prix alimentaires. Ce sont les consommateurs, et donc la population dans son ensemble, qui en feront une nouvelle fois les frais. Il faut être bien naïf pour penser que les centrales d’achat, dont Mulliez l’un des