Hausse du prix du tabac. Taxer les consommateurs et préserver les profits ?

Au nom de la lutte contre le tabagisme, le gouvernement annonce une nouvelle série de hausse du tabac pour atteindre rapidement 10 € le paquet de cigarettes.

Une nouvelle fois, ce sont les consommateurs qui vont être mis fortement à contribution et les industriels du tabac pourraient continuer à engranger des profits mirobolants, délocaliser les productions vers les pays à faible salaires, organiser la casse industrielle et jeter des centaines de travailleurs à la rue en toute impunité.

En procédant à la fermeture de l’usine RIOM, dernière usine de cigarettes en France, le groupe Impérial Brands, propriétaire de la SEITA détruirait l’ensemble de la filière Tabacole Française. L’ensemble des cigarettes vendu en France sera importé sans aucun contrôle quant aux adjuvants introduits dans le tabac pour rendre le consommateur dépendant.

C’est par ailleurs ce que souligne le député communiste André Chassaigne qui demande la création d’une " Commission d’enquête parlementaire sur les enjeux de santé publique liés au maintien d’une filière tabacole française et plus particulièrement sur les choix stratégiques du Groupe Imperial Brands".

Les salariés de l’usine SEITA de RIOM, en lien avec les syndicats des planteurs de tabac et les buralistes d’Auvergne se battent aux côtés de la CGT depuis près d’un an pour la défense de la filière tabacole et de leurs emplois. Dans ce sens ils ont fait plusieurs propositions et sont porteur d’un projet de poursuite de l’activité tabacole. Le projet, porté par les salariés repose sur la fabrication de produits du tabac sans adjuvants chimiques, donc le moins nocif possible et le développement et la valorisation du tabac dans d’autres domaines que le tabac à fumer.