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Interprofessions. La baudruche
mercredi 10 août 2016
Les conflits récurrents sur le prix du lait dégonflent un peu plus la baudruche des interprofessions qui devaient être l’outil permettant de faire face aux grises agricoles. Force est de constater qu’elles en sont réduites à ne jouer qu’un rôle mineur. Elles devaient être le dispositif organisant la production et les relations entre producteurs agricoles, industriels agroalimentaires et distributeurs. Cette « instance de dialogue » devait permettre un rééquilibrage du rapport des forces dans les filières de production, dans le cadre d’une réforme de la politique Agricole Commune (PAC) qui a favorisé l’instabilité des marchés et la volatilité des prix en supprimant tous les outils de régulation, notamment les quotas laitiers et sucriers. Un os à ronger pour les agriculteurs afin de tenter d’éteindre les révoltes dans les campagnes ! Aujourd’hui, elles en sont réduites à discuter de la communication et de la promotion des produits en lieu et place « des conditions de partage de la valeur ajoutée ».
Le mouvement de concentration du capital agroalimentaire depuis les années 80’ a conduit à la constitution de quelques grands groupes agroalimentaires dominant les filières, dans le lait, le sucre ou encore les viande bovine et porcine ou les volailles. Dans la distribution, 4 ou 5 centrales d’achat oligopoles font la pluie et le beau temps. Ces stratégies ont profondément modifié les rapports de forces, assujettissant et fragilisant l’ensemble de la filière agroalimentaire nationale. Les salariés en sont les premières victimes.