Accueil > Actualité > La Fédération communique > De quoi augmenter les salaires

De quoi augmenter les salaires

jeudi 10 décembre 2015, par Fnaf cgt

Selon une étude de l’agence de notation Standard and Poors, les transnationales de la grande consommation, de Danone à Unilever, en passant par Nestlé ou encore AB Inbev, « devraient évoluer dans un contexte qui s’améliore un peu partout en Europe et qui reste porteur aussi dans les pays émergents ».

L’alimentation est vitale pour la population. Sa part relative dans les dépenses des ménages est en légère augmentation ces dernières années. Entre 2007 et 2014, elle passe de 19,4 % à 20,4 % selon l’Insee. Ce qui s’inscrit dans la résistance de ce secteur en période de difficultés économiques et sociales. Standard and Poors prévoit une augmentation des revenus disponibles des ménages en France (+1 %), en Allemagne (+2,5 %), en Espagne (+2,6 %), au Royaume-Uni (+2,9 %).

Le patronat agroalimentaire ne pourra pas user de l’argument éculé de la crise dans les négociations annuelles obligatoires qui vont s’ouvrir notamment sur les salaires. D’autant qu’une étude du cabinet d’expertise comptable Progexa, publiée en novembre 2015, montre le niveau atteint par la valeur ajoutée, la progression des dividendes pour les actionnaires et l’accroissement sensible du financement de l’internationalisation des groupes.

20 000 emplois ont été supprimés dans les industries agroalimentaires (IAA) entre 2008 et 2015. Malgré ces licenciements, la productivité s’est accrue de 12,5 % sur la même période, dégradant un peu plus les conditions de travail déjà difficiles des salariés restants. En 2013, chaque salarié a créé 85 000 € de richesses en moyenne dans les IAA. Ce chiffre peut atteindre 200 à 250 000 € dans les grands groupes. Les salaires dans nos professions sont parmi les plus bas de l’industrie, inférieurs de 23,4 % au 3ème trimestre 2013 par rapport aux industries manufacturières.