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Projet de contrat Etat-ONF : contre les salariés et la notion de service public
vendredi 9 juin 2006, par
La CGT n’est pas contre la notion de contrat Etat-ONF. De telles dispositions pourraient permettre à l’ONF de véritablement développer toutes ses missions de service public et d’assurer les moyens financiers d’une telle politique. Il n’en va pas ainsi du projet de contrat Etat-ONF rendu public dernièrement et en discussion au prochain CCE du 19 juin 2006. Ce plan est dominé par deux notions essentielles qui vont à l’encontre de l’emploi et du service public de l’ONF :
CONCURRENCE ET PRODUCTIVITE
1) L’EMPLOI A LA CASSE
Dans le chapitre « Moyens : Performance », l’ONF annonce clairement son intention de baisser d’au moins 7,5 % le nombre d’emplois en 5 ans, pour les ouvriers forestiers ainsi que pour les fonctionnaires. On sait ce que veut dire « Valoriser les compétences, améliorer la productivité… ». Nous n’atteindrons jamais les objectifs à réaliser, d’autant plus que le contrat prévoit une augmentation de l’activité avec une diminution drastique des effectifs, ce qui, en clair signifie une augmentation de la productivité et une dégradation considérable des conditions de travail. Le prisme de la concurrence sacrifie toujours l’emploi.
2) LA PRIVATISATION A L’ORDRE DU JOUR
a) Dans le chapitre « Objectif : Forêts domaniales » : le point 3 doit attirer toute notre attention. L’ONF décide de participer activement au développement des énergies renouvelables afin de mieux valoriser la ressource forestière grâce à de nouveaux débouchés. Pourquoi pas ! Mais alors pourquoi une filiale ONF-Energie ? L’ONF est en effet en capacité d’œuvrer en faveur de l’approvisionnement en bois énergie sans recourir à la filialisation. C’est, pour la CGT, très dangereux. Elle prive l’établissement d’un secteur d’activité qui peut le conforter. Elle introduit une activité commerciale dont la mission est de rentabiliser au maximum son activité, ainsi les pressions seront fortes tant sur les quantités que sur les prix de la matière fournie. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une privatisation. La CGT ne peut accepter une nouvelle dérive libérale. L’ONF doit conforter le service public forestier, seule façon de garantir la gestion durable de la ressource. La politique du gouvernement n’a-t-elle pas des airs de ressemblance avec celle mise en place à la SNCF où les filiales se développent au détriment du service public ferroviaire. C’est l’exemple du fret qui régresse au bénéfice du transport routier.