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Contrat de professionnalisation. La Fédération s’oppose aux formations "bidons"
jeudi 14 mars 2013, par
Le patronat des industries agroalimentaires soumet à signature un accord interbranche relatif à la professionnalisation.
Cet accord ne vise ni plus ni moins à mettre à la disposition des entreprises une main d’œuvre bon marché et financée de surcroît en partie par les fonds de la formation professionnelle. L’objectif des contrats de professionnalisation devrait être l’acquisition par les salariés d’une véritable qualification reconnue et sanctionnée par un diplôme d’Etat. On en est loin !
Les patrons ont inscrit dans l’accord le financement par la professionnalisation de formation débouchant sur des certifications « maison », qui n’ont d’autre valeur que dans la branche. En contrepartie de ces formations « maison », les salariés recrutés en contrat de professionnalisation devront travailler dans l’entreprise, payés entre 60 et 75 % du Smic pour les salariés qui entrent dans l’entreprise avec une qualification inférieure au Bac Pro, entre 70 et 85 % du Smic pour ceux qui ont déjà une qualification professionnelle égale ou supérieure au Bac Pro.
Ainsi, le patronat agroalimentaire ne reconnaît plus les diplômes obtenus par les jeunes salariés au cours de leur formation initiale, et se dote d’une main d’œuvre qu’il pourra payer en-dessous du Smic pendant une période allant jusqu’à 24 mois, sans engagement d’embauche puisque les contrats peuvent s’appliquer à des salariés en CDD.
Notre Fédération, tout au long de la négociation, a porté les revendications en matière de formation professionnelle et notamment celle d’une augmentation de la contribution des employeurs à 3 % de la masse salariale et la mise en œuvre d’une politique de formation permettant aux salariés d’acquérir une qualification sanctionnée par un diplôme d’Etat.