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Les patrons cassent l’emploi et la qualité des produits
jeudi 28 février 2013, par
L’agriculture et l’industrie agroalimentaire constituent des secteurs essentiels à notre économie nationale qui sont bradés sur l’autel de la « concurrence libre et non faussée », véritable dogme imposé par les sociétés transnationales dont l’Europe se fait le chantre. En acceptant d’inscrire l’agriculture dans les négociations de l’OMC, les dirigeants européens, qu’ils soient de droite ou sociaux-démocrates, ont bradé notre agriculture aux exigences du grand capital et des USA, démantelant de façon systématique toute la Politique Agricole Commune qui était notamment basée sur la préférence communautaire. Le patronat de l’industrie agroalimentaire, celui de l’agrochimie et de la distribution, ont ainsi privilégié, dans le seul but d’accroître leurs profits, l’approvisionnement au moindre coût, au mépris de la qualité des produits, organisant des trafics à grande échelle avec pour conséquence la multiplication des crises sanitaires, comme cela vient, une énième fois, d’être révélé par le scandale des « lasagnes à la viande de cheval ». Une nouvelle fois, des milliers d’emplois sont menacés.
Les milieux dirigeants de l’agriculture ont accompagné ces politiques et imposé leurs choix qui ont pour conséquence la concentration des exploitations, l’utilisation irrationnelle des terres, le productivisme et l’intégration européenne, la soumission de l’agriculture aux intérêts des multinationales de l’agroalimentaire, de la chimie et de la distribution. Notre souveraineté et notre indépendance alimentaires sont remises en cause. Les conséquences sociales de ces politiques se mesurent par les restructurations et fermetures d’entreprises, la perte de dizaines de milliers d’emplois dans l’agriculture et l’industrie, la réduction constante du nombre d’exploitations agricoles.
Non à la flexisécurité, le 5 mars
L’accord du 11 janvier 2013 sur la flexisécurité, signé par le Medef et la CFDT, la CGC, la CFTC, vise à accompagner les politiques patronales. En dynamitant le code du travail, il permet aux employeurs de baisser les salaires, licencier les salariés, imposer toujours plus de flexibilité pour toujours plus de profits. Le gouvernement veut inscrire ce recul social dans la loi. La CGT s’oppose à une telle logique et appelle l’ensemble des salariés le 5 mars à une journée nationale de mobilisations, de grèves et de manifestations contre cet accord scélérat.
Les salariés de Fralib, Pilpa, Val d’Aucy, Chocolaterie de Dijon, Fraisnor, Pic’Or… en défendant leurs usines, leurs emplois, font la démonstration, à partir de propositions concrètes, qu’une autre politique en rupture avec le système capitaliste est possible.