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Restitutions à la filière avicole. L’Europe tue l’emploi

vendredi 1er février 2013, par Fnaf cgt

Dans la décennie 1990-2000, sous les coups de boutoir des grands groupes capitalistes et de l’impérialisme, les accords du GATT, puis de l’OMC ont complètement dérèglementé et libéralisé les marchés agricoles mondiaux. Notre Fédération a émis de nombreuses critiques et lutté avec force et persévérance pour la défense des revendications et la souveraineté des peuples et des classes ouvrières. Elle a notamment fait remarquer que la production les matières premières agricoles et plus globalement l’alimentation ne devaient pas être considérées comme des marchandises comme les autres et ne devaient pas être soumises aux lois du marché. La déréglementation totale et la libéralisation à tout crin a, depuis, produit des effets extrêmement négatifs. Elles ont favorisé la spéculation sur les matières premières agricoles et une hausse des prix de l’alimentation, engendrant des émeutes de la faim dans une quarantaine de pays. Plus de 1 milliard d’êtres humains souffrent de faim et de malnutrition. Ces stratégies remettent fondamentalement en cause le droit des peuples à la souveraineté alimentaire.

Sous pression américaine, l’accord de l’OMC a acté la diminution puis la disparition progressive des restitutions, aides à l’exportation mises en place dans le cadre d’une PAC régulatrice et protectrice pour faire face « aux distorsions de concurrences » et aux disparités monétaires. Alors que les Américains ne l’acceptent pas pour leur agriculture. Mesure que, dans une dimension de refus de la mise en cause de leur indépendance nationale, l’Inde et la Chine par exemple ont refusé.

Ce sont ces fameuses restitutions qui reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène. Cet argent des contribuables distribué sans condition, sans discernement et sans contrôle a été dévoyé et dilapidé par les entreprises de la filière avicole. Cet argent public aurait dû avoir pour vocation l’investissement pour le renforcement du développement agricole, du potentiel industriel agroalimentaire et la création d’emploi.