Projet de réforme de la LME. Encadrement des prix alimentaires
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En 2008, le gouvernement Sarkozy a fait voter la Loi de Modernisation Economique (LME) qui, au-delà de la démagogie, a octroyé les pleins pouvoirs à la grande distribution pour la libre négociabilité des tarifs et l’assouplissement des critères d’implantation des grandes surfaces commerciales. En un mot des « privilèges féodaux » octroyés à la grande distribution pour imposer des négociations au rabais aux agriculteurs et aux PME, et surtout pour taxer, comme bon lui semble, la population. Les dérapages successifs des prix depuis, confirment la nocivité d’une telle domination.
Il faut se rappeler le contexte utilisé par la droite pour imposer cette loi : une flambée des prix des matières premières agricoles qui avait entraîné des émeutes de la faim dans une quarantaine de pays en développement et en France une montée du mécontentement des salariés face à une érosion sensible de leur pouvoir d’achat. Aussi, la grande distribution jurait qu’elle était seule capable de limiter la hausse des prix notamment alimentaires. Résultat : pour ne prendre que 2011, le panier moyen des consommateurs a augmenté de 4,4%. Le gouvernement de droite, en abandonnant toutes les prérogatives publiques, a ouvert les vannes d’une inflation du « panier de la ménagère », les appétits des transnationales de l’agroalimentaire et de la distribution ont fait le reste.