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Non à l’Europe du capital

vendredi 14 septembre 2012, par Fnaf cgt

Le gouvernement s’apprête à faire adopter par le Parlement, réuni en Congrès, le traité européen instaurant un pacte de compétitivité de l’Union Européenne. Ce traité s’inscrit pleinement dans les orientations du traité constitutionnel que notre peuple a rejeté par voie de référendum et que Sarkozy a fait adopter par voie parlementaire au mépris du vote populaire.

Ce nouveau traité renforce le carcan liberticide et d’austérité sociale en soumettant les décisions essentielles des parlements nationaux à l’approbation préalable de la Commission européenne. Le caractère impérialiste de la construction européenne actuelle se renforce encore, sous domination allemande de plus en plus évidente. Ainsi, les votes du peuple français, comme ceux d’autres peuples de pays européens, ne pèseraient plus pour construire des politiques solidaires, sociales, démocratiques, de paix. Le capitalisme serait ainsi inscrit dans le marbre. Les peuples n’auraient plus qu’à s’agenouiller devant le veau d’or. Ils seraient sous le talon de fer de l’Europe du capital, gardienne de l’intérêt des multinationales et des patrons.

Ce traité est une attaque en règle contre les acquis sociaux, une mise sous tutelle des peuples par la bourgeoisie et le grand capital. Les objectifs sont clairement définis. Quelques exemples :

  Sacrifier les dépenses publiques au nom de la réduction des déficits publics. L’Etat français devrait présenter les budgets nationaux à la Commission avant même de les débattre à l’Assemblée Nationale. Tout déficit sera sanctionné. C’est la remise en cause des services publics, du Code du travail, des conventions collectives et de nouvelles privatisations programmées ...
  Casser tout ce qui protège les salariés et libérer le marché du travail pour promouvoir la flexisécurité. Comme en Grèce le travail sur 6 jours imposé.
  Exonérer le patronat de toutes les cotisations sociales et les transférer vers la consommation populaire, la fameuse TVA sociale chère à Sarkozy.
  Détruire les allocations sociales et les retraites et procéder à des coupes sombres dans les budgets sociaux, accélérer la privatisation de la protection sociale.
  Imposer, via les Etats, la modération salariale, le blocage des salaires…